Foire aux questions sur le bar rayé

Le bar rayé peut être pêché dans les eaux intérieures et les eaux de marée des provinces du Nouveau-Brunswick (N.-B.), de la Nouvelle-Écosse (N.-É.) et de l’Île-du-Prince-Édouard (Î.-P.-É.) dans le sud du golfe du Saint-Laurent.

2. Réponse :

Pour pêcher le bar rayé en eaux de marée, vous n’avez pas besoin d’un permis. Toutefois, pour pêcher dans les eaux intérieures, vous aurez besoin d’un permis de pêche à la ligne délivré par la province dans laquelle vous pêcherez. Veuillez consulter le ministère provincial des ressources naturelles pour obtenir de plus amples renseignements sur le permis de pêche à la ligne. Cette information se trouve également dans le livre de pêche à la ligne de chaque province respective.

Liens provinciaux

• Nouveau-Brunswick
• Nouvelle-Écosse (anglais seulement)
• Île-du-Prince-Édouard (anglais seulement)

3. Réponse :

La saison varie selon que vous pêchez dans les eaux intérieures ou dans les eaux de marée. Voici les dates de la saison 2024 :

1. Eaux de marée adjacentes au N.-B., à l’Î.-P.-É. et à la N.-É. dans le sud du golfe du Saint-Laurent : du 15 avril au 31 octobre 2024.
2. La saison des eaux intérieures pour les rivières du N.-B. et de la N.-É. situées dans la Région du Golfe se déroule du 1er mai au 15 septembre 2024 (sauf dans l’ensemble du bassin de la rivière Miramichi où la saison est du 15 avril au 15 octobre 2024). Dans les eaux intérieures de l’Î.-P.-É., la saison est du 15 avril au 15 septembre 2024.

4. Réponse :

Non. La pêche est fermée la nuit. 

Pour la pêche dans les eaux à marées du 15 avril au 30 juin, les activités de pêche à la ligne peuvent commencer 2 heures avant le lever du soleil et doivent se terminer, au plus tard, 2 heures après le coucher du soleil chaque jour.  Du 1er juillet au 31 octobre, les activités de pêche à la ligne sont permises de 04h00 jusqu’à 00h00 (minuit), à l’exclusion des eaux à marées de la rivière Miramichi (incluant les rivières Miramichi sud-ouest et nord-est) en amont du pont Centennial.

Pour la pêche dans les eaux intérieures, les activités de pêche à la ligne peuvent commencer 2 heures avant le lever du soleil et doivent se terminer, au plus tard, deux 2 heures après le coucher du soleil chaque jour tout au long de la saison de pêche, incluant dans les eaux à marées de la rivière Miramichi (incluant les rivières Miramichi Sud-Ouest et Nord-Est) en amont du pont Centennial.

5. Question :

5. Réponse :

Pour la saison de pêche récréative 2024, les pêcheurs récréatifs peuvent conserver un maximum de 4 bars rayés de taille légale (longueur totale de 50 à 65 cm) par jour et il leur sera interdit d’en avoir plus de 4 en leur possession en tout temps du 15 avril au 31 octobre 2024.

6. Réponse :

Une taille de capture maximale de 65 centimètres a été fixée pour protéger les grands reproducteurs qui produisent la plus grande quantité d'œufs. Une taille de capture minimale de 50 centimètres a été fixée pour minimiser la capture de poissons qui ne sont pas encore matures. La longueur totale d’un bar rayé se mesure en ligne droite du bout du museau jusqu’à l’extrémité de la queue (une des deux extrémités, et sans manipulation particulière au niveau de la queue).

7. Question : 

Puis-je couper et fileter mes prises sur le rivage ou à bord de mon bateau ?

7. Réponse : 

Non. De nombreuses pêches récréatives, y compris la pêche au bar rayé dans la région du Golfe, sont soumises à des limites de prises et de longueur par mesure de conservation. Les agents des pêches en patrouille peuvent inspecter vos prises pour vérifier le respect de ces mesures. Pour cette raison, à l'exception de l'éviscération, il est interdit d'avoir en sa possession du bar rayé capturé à des fins récréatives qui a été dépouillé, coupé, emballé ou traité d'une autre façon (y compris le filetage) avant de retourner à sa résidence ou à son lieu d'hébergement après la pêche récréative. Le non-respect de cette obligation peut donner lieu à des poursuites.

8. Réponse :

Oui, mais il y a certaines restrictions sur cette méthode de pêche. Il est obligatoire d’utiliser des hameçons simples sans ardillon pour la pêche au bar rayé avec des appâts naturels ou des leurres dans les eaux de marée. Cette mesure réduit la mortalité des poissons remis à l’eau. Cependant, il est recommandé d’utiliser des hameçons circulaires droits sans ardillon.

9. Réponse :

Le bar rayé se nourrit de manière opportuniste d'une grande variété de plancton, d'insectes, de poissons et de crustacés. La taille des proies augmente avec la croissance du bar rayé, en commençant par le zooplancton et les larves de poisson, puis en passant aux petits poissons, crevettes et autres crustacés au fur et à mesure que le bar se développe. Le bar rayé est un prédateur qui mange les proies disponibles proportionnellement à leur présence dans l'environnement.

Des études récentes sur l'interaction prédateur-proie entre le bar rayé indigène et le saumon de l'Atlantique (smolts) dans la rivière Miramichi ont fourni des preuves directes et indirectes que le bar rayé consomme chaque année un nombre variable de smolts de saumon émigrés. Il n'est pas certain que cette dynamique naturelle prédateur-proie limite le nombre de saumons adultes retournant dans la rivière Miramichi, car la survie des saumoneaux dans l'environnement océanique reste très faible dans toute l'aire de répartition de l'espèce.

10. Réponse :

Non, le bar rayé est historiquement natif de la rivière Miramichi et du sud du golfe du Saint-Laurent. L'espèce a toujours été retrouvée sur la côte atlantique du fleuve Saint-Laurent à la Louisiane.

Non. Des études récentes sur l'interaction prédateur-proie entre le bar rayé indigène et le saumon de l’Atlantique (saumoneaux) dans la rivière Miramichi ne fournissent pas suffisamment de preuves pour prédire que la réduction de la taille de la population de bar rayé entraînerait le rétablissement du saumon. Bien que la survie des saumoneaux dans l'environnement océanique continue d'être très faible dans l'ensemble de l'aire de répartition de l'espèce, toute une série de facteurs autres que la prédation ont été identifiés comme des menaces potentielles et réelles pour le saumon dans toute son aire de répartition. Parmi ces menaces, il y a les effets des changements climatiques sur la température de l'eau de mer et de l'eau douce; la productivité primaire; la dégradation de l'habitat; et la pêche commerciale par d'autres nations de stocks mixtes en haute mer. De plus, la pêche au bar rayé est réglementée et limitée à des fins de conservation. Il est par ailleurs illégal de tuer ou de blesser le bar rayé.

À la fin de la dernière période glaciaire, 19 espèces d'eau douce et neuf espèces de poissons anadromes, dont le saumon de l’Atlantique et le bar rayé, ont colonisé les rivières des provinces Maritimes et ont évolué depuis. Une relation complexe prédateur-proie s'est développée entre le bar rayé et le saumon de l’Atlantique - et entre d’autres espèces - mais cette relation n'est pas entièrement comprise et se limite à des estuaires où le bar rayé et le saumon de l’Atlantique juvénile sont tous les deux présents durant une courte période au printemps.

En général, les montaisons de saumons de l’Atlantique adultes suivent les mêmes tendances d’abondance à la baisse dans l'ensemble de l'aire de répartition de l'espèce - une aire où le bar rayé n'est pas présent dans la majorité des rivières à saumon. Compte tenu que le nombre de saumons retournant à leur rivière natale suive les mêmes tendances à la baisse en présence ou en l'absence du bar rayé, cela renforce l'idée que la prédation du bar rayé n'est pas le facteur déterminant de l'abondance des saumons de l’Atlantique adultes retournant à leurs eaux natales.

12. Réponse :

Oui. Même si des œufs et des larves de bars rayés ont déjà été aperçus à d’autres endroits dans le passé, à ce jour, aucune étude n’a pu détecter de poissons juvéniles venant d’autres rivières que la Miramichi Nord-Ouest. Ainsi, même s’il arrive que des bars se retrouvent dans plusieurs estuaires du sud du golfe du Saint-Laurent au printemps, la rivière Miramichi Nord-Ouest demeure la seule frayère avec une reproduction réussie sur une base régulière dans le sud du golfe du Saint-Laurent. Les conditions dans l’estuaire de la rivière Miramichi sont propices à la survie des larves et à la métamorphose complète en poissons juvéniles avant la venue de l’hiver.

13. Réponse :

Le saumon de l'Atlantique et le bar rayé ont toujours coexisté dans les mêmes eaux, mais ils ont tendance à préférer différents habitats et à se chevaucher seulement pendant des périodes limitées (notamment vers la fin mai et le début juin, lorsque le bar rayé se reproduit à la tête des eaux de marée et que les saumoneaux migrent en aval vers l'océan).

14. Réponse :

Le MPO a utilisé une stratégie de gestion adaptative; ce qui signifie que lorsque le stock était très faible (3 000 à 5 000 poissons), le ministère a réduit l'effort de pêche, mais plus récemment, à mesure qu'il récupérait, le ministère a progressivement réintroduit la pêche au bar rayé. Le but de cette stratégie de gestion adaptative est de maintenir la population à des niveaux qui ne seraient pas considérés à risque tout en assurant une pêche durable.

15. Réponse :

Le ministère suit un processus décisionnel rigoureux, qui intègre des avis scientifiques et des consultations approfondies avec les groupes de pêcheurs récréatifs du sud du golfe du Saint-Laurent, avant d'établir un plan de gestion des pêches. Le ministère a commencé à mettre en place des comités consultatifs récréatifs en 2012 pour consulter les intervenants (divers groupes qui représentent le public) et les organisations autochtones. Ceux-ci ont eu lieu dans la Région du Golfe au Nouveau-Brunswick, à l'Île-du-Prince-Édouard et en Nouvelle-Écosse. Ces comités sont ouverts au public, mais seuls les membres d'organisations légalement constituées siègent à la table.

16. Réponse :

Chaque année à la fin de la saison de pêche, la Région du Golfe organise des consultations en ligne pour le grand public concernant la pêche récréative.

17. Réponse :

Dans les années 1990, la population abondante de bar rayé a chuté à environ 3 000 à 5 000 géniteurs. Ainsi, le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) a initialement désigné la population de la région sud du golfe du Saint-Laurent comme étant menacée en 2004. En 2012, Pêches et Océans Canada (MPO) a recommandé de ne pas inscrire le bar rayé à la liste de la Loi sur les espèces en péril. Au lieu de recommander d'inscrire l'espèce, le ministère a mis en œuvre des mesures de gestion supplémentaires pour assurer le rétablissement à long terme du bar rayé. À la suite de récentes croissances de la population, COSEPAC a réévalué la population de bar rayé de la région du sud du golfe du Saint-Laurent comme appartenant à une catégorie à plus faible risque, désignée « Préoccupante », soit celle des espèces préoccupantes, en 2012. Cette nouvelle désignation relève du fait que le bar rayé de la région sud du golfe du Saint-Laurent continue de dépendre d'une seule frayère et qu'il est susceptible à de hauts taux de mortalité en lien avec la pêche. Afin d’éviter une rechute de la population de bar rayé à ce qu’elle était dans les années 1990, le ministère a mis en œuvre des mesures de gestion afin d’aider au rétablissement à long terme de l’espèce et d’assurer la durabilité de cette pêche.